Le ministère thaïlandais du Tourisme et des Sports envisage de percevoir une taxe destinée à améliorer les sites touristiques locaux et couvrir les frais d’assurance des visiteurs étrangers.
Cette initiative a été lancée par le ministère après l’adoption de la Loi sur la politique nationale du tourisme et sa publication dans la Gazette Royale mercredi dernier.
Certaines des dispositions de la loi autorisent en effet le ministère à définir des stratégies de développement et édicter des normes et des mesures de sécurité en matière de tourisme.
Chote Trachu, porte-parole du ministère, a déclaré qu’une étude plus approfondie était en cours avec l’Université Naresuan et la Commission des assurances au sujet de cette taxe touristique. Il a indiqué que les autorités cherchent la solution la plus adaptée afin que son impact sur le tourisme soit aussi limité que possible.
Cette étude devrait durer six mois, a-t-il ajouté. Elle tentera de déterminer le montant approprié et la façon de percevoir la somme correspondante.
Le rapport final se penchera également sur l’impact environnemental du nombre excessif de visiteurs dans certaines destinations touristiques de Thaïlande et sur la possibilité de limiter leur nombre afin de promouvoir un tourisme durable.
Le secteur du tourisme constitue un moteur économique majeur pour le pays depuis une dizaine d’années. En 2018, la Thaïlande a accueilli plus de 38 millions de visiteurs étrangers, contribuant à plus de 2 000 milliards de bahts (environ 56,1 milliard d’euros) de revenus. Combinés aux voyages intérieurs, les recettes touristiques ont atteint 3 000 milliards de bahts (environ 84,2 milliard d’euros).
Pour 2019, le ministère espère atteindre 40 millions de touristes, pour un chiffre d’affaires de 2 200 milliards de bahts (environ 61,7 millions d’euros).
Chaque année, les touristes étrangers coûtent près de 300 millions de bahts (environ 8,4 millions d’euros) à l’État thaïlandais en frais médicaux impayés.
M. Chote a déclaré que la taxe touristique empêcherait non seulement les touristes de se retrouver dans des situations précaires, mais réduirait également les dépenses pour l’État.
Cependant, la priorité de cette contribution est de permettre la remise en état des sites touristiques à travers le pays.
Plusieurs pays ont déjà mis en place une telle mesure. Plus tôt cette année, le Japon a imposé une taxe « sayonara » de 1 000 yens (environ 8,20 euros), tandis que la Malaisie a récemment commencé à percevoir une taxe de départ équivalente à 5 dollars pour les touristes des pays de l’ASEAN et 10 dollars pour les touristes internationaux.