Le Ministère du Travail thaïlandais va autoriser les travailleurs étrangers à exercer 12 professions supplémentaires actuellement réservées aux thaïlandais.
Le Directeur Général du Département de l’Emploi, M. Anurak Thossarat, a déclaré que le Ministère avait organisé des réunions afin de recueillir des commentaires sur une proposition visant à retirer certaines professions de la liste des emplois réservés aux ressortissants thaïlandais.
Parmi les parties consultées figuraient des services de l’État, des entrepreneurs, des associations professionnelles telles que la Thai Restaurant Association, l’Architect Council of Thailand, la Chambre de Commerce thaïlandaise, le Congrès National du Travail de Thaïlande et le Bureau de la Commission de l’Enseignement Professionnel. D’autres avis ont également été recueillis via le site internet du Ministère.
Il a été décidé que les travailleurs migrants seront désormais autorisés à exercer 12 nouvelles professions, tandis que 28 autres resteront réservées aux thaïlandais.
La profession de masseur vient quant à elle s’ajouter à la liste des emplois réservés aux personnes de nationalité thaïlandaise.
Il est actuellement interdit aux étrangers d’exercer 39 professions en vertu d’un Décret Royal de 1979.
L’assouplissement de cette interdiction vise à remédier aux pénuries dans certaines professions à forte demande de main-d’œuvre dont beaucoup de thaïlandais font fi. Les travailleurs migrants auront ainsi la possibilité de pourvoir les postes vacants, a déclaré M. Anurak.
Plusieurs critères ont été définis afin de s’assurer que ces modifications n’affecteront pas la sécurité nationale ou les possibilités d’emploi pour les thaïlandais, a-t-il ajouté.
Une liste réduite à 28 professions
La mesure devra être soumise à l’approbation du Ministre du Travail et d’un comité sur la politique de gestion de la main-d’œuvre étrangère.
Si le processus progresse comme prévu, la proposition pourrait être transposée dans un règlement ministériel et publiée dans la Gazette Royale le 1er juillet, a précisé M. Anurak, cité par NNT.
Parmi les 12 professions qui seront retirées de la liste figurent notamment la maçonnerie, la menuiserie et d’autres travaux de construction, mais les travailleurs migrants devront demander une autorisation avant de pouvoir occuper ces emplois.
Les autres activités comprennent l’agriculture, l’élevage, la sylviculture ou la pêche, la prestation de services en comptabilité (sauf la vérification interne), la fabrication de matelas, la coutellerie, le génie civil, l’architecture, la couture et la poterie.
Parmi les 28 emplois toujours interdits aux étrangers on trouve par exemple la sculpture sur bois, le transport routier, la vente en magasin, la taille ou le polissage de pierres précieuses ou semi-précieuses, la coiffure, les guides touristiques ou encore les soins de massage.