Maintenant que le cannabis a été retiré de la liste des stupéfiants en Thaïlande, qu’en est-il ? Peut-on en acheter ? En vendre ? En cultiver ? En utiliser ? Le statut juridique de la plante — anciennement qualifiée de drogue — est une zone d’ombre en Thaïlande et les experts juridiques conseillent aux gens d’attendre que les règles soient clarifiées et consolidées avant d’agir.
Le cannabis a peut-être été retiré de la liste des stupéfiants, mais les réglementations et les lois secondaires régissant son utilisation et sa possession n’ont pas encore été modifiées en fonction de son nouveau statut juridique, selon le gourou juridique du gouvernement, le vice-Premier ministre Wissanu Krea-ngam. Essentiellement, il n’existe pas de norme nationale décrivant la façon dont le cannabis doit être traité et les différentes autorités qui appliquent les lois ont été plus ou moins indulgentes au cours des derniers mois, en fonction de l’évolution du statut du cannabis.
Le code des stupéfiants a été amendé le 9 décembre de l’année dernière pour dépénaliser le cannabis, mais le ministère de la Santé publique a déclaré qu’il le considérait toujours comme une drogue illicite, de sorte que l’Office of The Narcotics Control Board a continué à poursuivre les cultivateurs.
Dans le même temps, la Thaïlande a fait pression pour développer son industrie de la marijuana médicale et attirer le tourisme médical. Le ministre de la Santé publique, Anutin Charnvirakul, en est un fervent partisan. Le comité de contrôle des stupéfiants du ministère a approuvé un projet visant à rendre légales toutes les parties de la plante de cannabis, à l’exception du THC concentré à un niveau supérieur à 0,2 %. Ce projet doit être approuvé lors d’une réunion le 25 janvier, puis retourner au ministre pour être signé en tant que loi.
Une fois que cela sera fait, la possession et la culture de la marijuana ne seront plus illégales et ne pourront plus faire l’objet de poursuites, bien que l’importation de cannabis de l’étranger ou la culture à des fins industrielles soient toujours interdites. Les cultivateurs industriels devront obtenir une licence et être approuvés par les autorités compétentes avant de pouvoir établir de véritables plantations.
L’avenir du cannabis ne sera pas pour autant un champ libre, avec des réglementations similaires à celles d’autres substances contrôlées comme l’alcool et le tabac qui devraient être mises en place. Un projet de loi spécial sur le cannabis est en cours d’élaboration au sein du gouvernement pour définir les réglementations à suivre.