Les inondations continuent de submerger les maisons, routes et terres agricoles du nord-est de la Thaïlande, avec pour conséquence le déplacement de plus de 23 000 personnes vers des abris provisoires. Parallèlement, le mécontentement grandit face à lenteur des autorités dans leur intervention.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur le pays au cours des deux dernières semaines, causant des inondations importantes et des coulées de boue dans de multiples provinces. Un grand nombre de familles ont dû être évacuées de leurs logements par bateau ou par radeau de fortune.
Depuis le 29 août, au moins 32 personnes sont mortes, selon un rapport du département des catastrophes naturelles publié samedi.
Deux événements météorologiques sont à l’origine de ces inondations : la tempête Podul et une dépression tropicale qui s’est formée au-dessus de la mer de Chine méridionale baptisée Kajiki.
Les médias de la province d’Ubon Ratchathani, la plus concernée, ont rapporté que la population locale se déplaçait dans des eaux leur arrivant à hauteur de la poitrine.
Les inondations qui touchent cette province, frontalière du Laos et du Cambodge, ont été aggravées par l’élévation du niveau des eaux dans les rivières Mun et Chi.
« Il faudra trois semaines pour évacuer les eaux de crue » de 90 % des foyers inondés, a déclaré le gouverneur Sarit Witoon.
« L’eau a légèrement reculé d’environ quatre centimètres aujourd’hui et je pense qu’elle va continuer à baisser », a-t-il ajouté.
La réaction des autorités centrales de Bangkok a également été pointée du doigt.
« Le gouvernement a été très lent dans sa réponse depuis les premières inondations au début du mois de septembre », a déclaré M. Pongsak Saiwan, responsable local du parti d’opposition Future Forward.
Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan o-cha a tweeté samedi qu’il avait demandé aux différentes agences « d’accélérer l’assistance » aux populations des zones affectées.