Selon une étude menée par la banque Thai Military Bank (TMB), environ 80 % des Thaïlandais actifs, en particulier parmi les « Générations X et Y », disposent d’économies leur permettant de subvenir à leurs besoins pendant seulement six mois s’ils cessaient de travailler ou se retrouvaient au chômage.
L’étude a été réalisée en ligne auprès de personnes thaïlandaises âgées de 18 à 54 ans, tirées de la base de données des 35 millions de travailleurs.
Seulement 20 % des Thaïlandais en activité disposent de suffisamment d’économies pour pouvoir vivre plus de six mois après avoir cessé de travailler, selon cette étude, ajoutant que le problème de ce manque d’épargne se pose particulièrement pour les personnes nées entre 1966 et 2000.
70 % de ceux qui gagnent plus de 30 000 ฿ par mois, principalement des employés de bureau et des travailleurs indépendants, ne disposent pas non plus d’une épargne suffisante.
M. Naris Sathapholdeja, responsable du département statistiques de TMB, a noté que le principal facteur contribuant au comportement dépensier des Thaïlandais était l’évolution du style de vie vers la facilité, le confort et le luxe, comme le fait de manger dans des restaurants à la mode et de se faire davantage plaisir.
Dans le même temps, Mme Nanthaporn Tangcharoensiri, en charge de l’expérience client, a déclaré que la plupart des Thaïlandais ont tendance à dépenser plus qu’ils ne gagnent, comme en témoigne le fait que plus de 50 % des détenteurs de cartes de crédit ne peuvent pas payer leurs factures mensuelles et que 48 % ont recours à l’achat échelonné et sont prêts à payer plus d’intérêts.
L’absence de rigueur financière a été désignée comme la principale raison de ce manque d’épargne. Seuls 38 % des actifs déclarent penser à leur épargne avant leurs dépenses, tandis que 49 % dépensent avant d’épargner. Par ailleurs, 13 % n’épargnent jamais et 21 % admettent n’avoir jamais pensé à prévoir leur épargne avant la retraite.
80 % des Thaïlandais placent leurs économies dans des banques et plus de la moitié sur des comptes d’épargne à faible rendement.
L’étude montre également que la plupart des Thaïlandais sont particulièrement vulnérables aux risques d’accidents et de décès dus à des maladies, alors que le pays se classe parmi ceux à la mortalité routière la plus élevée au monde et que les coûts des soins médicaux ne cessent d’augmenter, rapporte Thai PBS.