La France reste le pays leader des ventes de produits de luxe pour l’année 2018, selon un rapport du cabinet d’audit français Deloitte publié récemment et répertoriant les 100 plus grandes entreprises de produits de luxe à l’échelle mondiale.
La France reste numéro un en termes de chiffre d’affaires (5,8 milliards de dollars), suivie des États-Unis (3,5 milliards de dollars) et de la Suisse (3,1 milliards de dollars). L’Italie quant à elle est le premier pays du classement en termes de nombre d’entreprises.
La Chine, la France, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Suisse, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis réunis, représentent 83 % des entreprises de produits de luxe du Top 100. Ces pays cumulent également 90 % du chiffre d’affaires de ce classement, précise le rapport.
La France se maintient à la première place en termes de parts de marché sur le secteur, alors que l’Italie possède le plus de sociétés.
La France compte également les plus grands acteurs du luxe en termes de chiffres d’affaires, 4 sont dans le top 12. Il s’agit de LVMH (1er), Kering (5ème), L’Oréal Luxe (6ème), et Hermès (11ème), souligne Deloitte.
LVMH conserve sa première place mondiale avec un chiffre d’affaires réalisé sur les produits de luxe de 23,4 milliards de dollars et des ventes en augmentation de 5%. Le groupe français est suivi du groupe américain Estée Lauder qui occupe la 2ème place devant le Suisse Richemont (3ème).
Le luxe ne connaît pas la crise
« Suite à un contexte économique incertain et des crises géopolitiques en 2016, le marché du luxe s’est relevé, pour atteindre un niveau de chiffre d’affaires annuel de mille milliards de dollars à fin 2017 », a déclaré Bénédicte Sabadie, associée en charge du secteur chez Deloitte.
« Le fait que le marché global en 2018 enregistre une croissance à simple ou deux chiffres dépendra de plusieurs facteurs, notamment de facteurs géopolitiques qui pourraient fortement impacter le tourisme. La croissance dans les produits de luxe se maintiendra, à l’inverse de beaucoup d’autres secteurs », a-t-elle ajouté.
« Le secteur n’est pas épargné par la rupture majeure qui touche l’ensemble de l’écosystème mondial de consommation : la convergence « phygitale » qui impose aux acteurs de réinventer l’expérience magasin grâce au digital, au risque sinon de perdre leurs clients, notamment les Millenials et la génération Z qui pèseront en 2025 environ 40 % des ventes de luxe, contre 30 % aujourd’hui », a pour sa part commenté Jean-Marc Liduena, associé responsable consommation & distribution chez Deloitte.
Celui-ci a par ailleurs précisé que les marques « devront prendre en compte leur attrait pour des produits respectant les valeurs de développement durable » afin d’attirer de nouveaux consommateurs.