La Répression des fraudes (DGCCRF) va lancer une enquête concernant la promotion de 70% sur le Nutella proposée par l’enseigne Intermarché, qui a provoqué tensions et bousculades dans plusieurs magasins la semaine dernière.
L’enseigne de la grande distribution proposait de jeudi 25 janvier à samedi 27 janvier derniers une promotion sur la célèbre pâte à tartiner à la noisette, au prix de 1,41€ au lieu de 4,50€ pour un pot de 950 grammes. Dans plusieurs magasins, des bousculades et des bagarres ont eu lieu. Les vidéos montrant des clients se ruant sur les pots ont fait le tour des réseaux sociaux.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) «va regarder de près cette promotion », a indiqué le ministère de l’Économie et des Finances.
Ferrero, propriétaire de la marque Nutella, s’était désolidarisé de cette opération, et avait souligné que «cette promotion a été décidée de manière unilatérale » par Intermarché. Ferrero avait «déploré cette opération et ses conséquences qui créent confusion et déception dans l’esprit des consommateurs ».
Mercredi 31 janvier, un projet de loi doit être présenté pour encadrer la grande distribution. Parmi les mesures phares de ce projet, issu des États généraux de l’alimentation, figurent notamment un encadrement des promotions dans les grandes surfaces, ainsi qu’un relèvement de 10% du seuil de revente à perte.
Les supermarchés seraient ainsi obligés de revendre au minimum un produit alimentaire au prix où ils l’ont acheté majoré de 10%, pour couvrir les frais de logistique et de transport.
Dans le cadre des négociations commerciales annuelles entre la distribution et ses fournisseurs, quelques jours avant l’épisode Nutella, le PDG de Nestlé France, Richard Girardot, avait en particulier dénoncé le fait qu’Intermarché lançait « des offres promotionnelles de 70%» sur l’eau Perrier.